jeudi 4 juillet 2013

Adly Mansour, l'homme de l'après-Morsi

Adli Mansour
La destitution par l'armée du président égyptien Mohamed Morsi, mercredi, a propulsé Adly Mansour, le nouveau président du Conseil constitutionnel, sous les projecteurs. Le magistrat a prêté serment en tant que président par intérim jeudi.



"Je jure, par Dieu tout puissant, de préserver le régime républicain, de veiller aux intérêts du peuple dans son intégralité". Au lendemain de la destitution du chef de l’État Mohamed Morsi mercredi 3 juillet, Adly Mansour, juge et président, depuis peu, de la Haute Cour constitutionnelle, a prêté serment jeudi au Caire, devant cette même institution. Âgé de 67 ans, il a été propulsé à la tête de l’Égypte par l’armée jusqu'à la tenue d'une présidentielle anticipée.

Inconnu du grand public, Adly Mansour devra gérer une période de transition pleine d’incertitudes dans un pays scindé en deux, entre opposants et partisans de l’ancien président Mohamed Morsi. Doté du pouvoir de gouverner par décrets, il lui reviendra de désigner un gouvernement de technocrates, de superviser l'application de la "feuille de route" et de déterminer le calendrier des prochaines échéances électorales.

Dans un discours bref prononcé lors de sa prestation de serment, le magistrat a estimé que l'Égypte avait "corrigé la trajectoire de sa grande révolution", affirmant que le 30 juin, soit la journée de manifestations monstres contre le président Morsi, était "un jour glorieux". S’il n’a pas mentionné une seule fois les Frères musulmans, le mouvement islamiste dont était issu le président déchu, il a déclaré, selon des propos rapportés par le site du quotidien al-Ahram, que le confrérie "faisait partie de la nation, personne n'est exclu", et qu’elle était invitée à coopérer à son édification.

Ce magistrat, diplômé de l'université de droit du Caire en 1967, a étudié à l'Institut international d'administration public en France, intégré à l'ENA en 2005. Il est entré au sein du système judiciaire égyptien sous le régime d'Hosni Moubarak. Nommé à la mi-mai président du Conseil constitutionnel, une institution qu’il avait intégrée dès 1992, et ce par le président déposé par l’armée, il n’est entré en fonction que depuis seulement deux jours.

Source: france24

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